Points de vue

Mars 2013

De l'Egypte à l'Empire toltèque en passant la Grèce, l'homme-oiseau a toujours revêtu une importance symbolique forte. Horus, Quetzalcoatl, Icare, Airbus ou Boeing, il participe au développement des civilisations au sein desquelles il s'inscrit. Cet acrobate-gymnaste n'avait pas vocation à l'être, mais il le devint par la magie de la photographie en pose longue.

Lyon, mars 2013.

Ballade au cimetière de Loyasse. Endroit que je ne connaissais pas, qui domine la ville. Inhabituel : ici, les gisants surplombent les vivants. L'immensité du lieu et sa situation particulière en font un agréable but de promenade, en haut de la piste de la Sarra et à l'extrémité ouest du Parc des Hauteurs.

Romanèches-Thorins, Saône-et-Loire, décembre 2012.

"Ne nous soumets pas à la tentation Mais délivre-nous du mal."

Lyon, novembre 2012.

En bas : la rue, les passants. En haut : de quoi surveiller, réguler, interdire. Encore plus haut : de quoi permettre de réguler les flux, institutionnaliser le savoir, pointer une culture légitime.

Lyon, mai 2008.

En parcourant mes archives, j'ai retrouvé cette image. Je me suis rappelé avoir pensé à Raymond Devos ("Sens dessus dessous") et à certaines lithographies de M.C. Escher en levant les yeux vers le ciel... Sans ces références, aurais-je décidé de déclencher ? Pas sûr...

Romanèches-Thorins, Saône-et-Loire.

Le bastingage du navire fend les flots, aux confins du département du Rhône et de la Saône-et-Loire. Ici, au Hameau du vin, on entendrait pourtant dire que si le vin c'est la France, l'eau, c'est la sous-France...

Lyon, 28 décembre 2012, 16h57.
L'objet...

Arnas, 28 décembre 2012, 21h48.
... et son mode d'emploi.

Lyon, décembre 2012.

Voilà qui illustre l'expression "Le ciel nous est tombé sur la tête". Les gaulois s'enfuient avec armes et bagages, tant il est vrai que les phénomènes météorologiques incompris sont quelquefois vecteurs de peurs irraisonnées.

Lyon, novembre 2012.

Drôle de paysage œnologique que cet alignement de bouteilles dont la seule fonction est d'appâter le chaland... visuellement. Aucun signe de l'imaginaire traditionnel du vin : le bois, la vigne, la poussière du temps qui passe, la cave, le terroir... Ici, le verre (vert ?) domine dans la clarté d'une vitrine donnant sur l'extérieur. Le stockage des bouteilles est vertical, l'amateur pâlit. Les étiquettes sont loin des canons du genre. Que vient faire en ce lieu cette tomate ? Nous sommes devant un lieu dont la cosmétique est en décalage complet avec les caves usuelles. Finalement, la seule incongruité dans ce monceau d'écarts à la norme sera la norme : l'aspect vieilli de l'affiche qui est l'unique concession faite à la tradition.

Lyon, novembre 2012.

L'orage n'est que passager, les caténaires sont permanents pour le transport de... passagers.

Lyon, novembre 2012.
Il est paradoxal de prétendre illustrer le néant, le vide, le rien. Mais après tout, pas plus que d'en parler, ou même que de le conceptualiser...

Lyon, novembre 2012.

La ville ne triche pas sur le rapport qu'elle entretient avec la nature ; la domestication est parfaitement assumée. Bordures ou barrières sont autant de délimitations entre les zones dévolues aux déplacements des véhicules ou des piétons et celles réservées aux arbres.

Villefranche-sur Saône, octobre 2012.

Au cirque, il arrive que le spectacle soit sur les gradins plutôt que sur la piste...
Ce que l’œil ne voit pas, seul un appareil photo peut le saisir. Qu'est-ce qui pousse au déclenchement dans ces circonstances, avec des réglages aussi hors-normes que ceux-ci (Vitesse 6s, Ouverture 1/5,6, correction d'exposition de +1,33IL au déclenchement, augmentée de 0,20 en post-traitement RAW) ajoutés à un mouvement volontairement important de l'appareil pendant le temps d'exposition ? Un pressentiment que l'image obtenue pourrait être assez originale ? Une certitude en tout cas : je ne pouvais visualiser mentalement l'image prise avant sa découverte sur écran. Le caractère imprévisible de l'image était donc prévu.

Lyon, monument du génocide arménien place Antonin Poncet, novembre 2012.

    STABAT MATER FURIOSA

craquements
crissements
cris et plaintes hurlements et plaintes
pleurs et gémissements
souffles chuintements et gémissements
il me reste la voix
contre ce tumulte obscène
ma voix seule pour que tu l'entendes

         Jean-Pierre Siméon

Lyon, octobre 2012.

Les expositions, musées et tous les lieux de visites sont des endroits que j'aime arpenter avec mon appareil photo ; j'y trouve matière à photographier. Souvent, le sujet est double : l'observateur et l'observé, formant une conjonction visuelle. Deux mondes qui dialoguent à leur insu.
Ici, j'avais pris quelques clichés dans le bâtiment, mais je n'étais pas satisfait de ce que je pensais obtenir. Je décidai de sortir et de rester un petit moment devant l'affiche annonçant l'exposition à l'extérieur. Je vis arriver dans ma direction cet homme assez âgé portant sac à dos qui je l'espérais, allait passer devant l'affiche. Je visai, attendant pour déclencher son hypothétique passage... qui vint. Je déclenchai une fois.